Des mariages à thème, d’accord. Mais ce jour-là, à Nozeroy, le mariage médiéval a dépassé toutes nos attentes !
Au cœur du Jura, ce matin-là, une future épousée se prépare, sous l’œil attendri de sa sœur aînée. L’étoffe fine de sa robe, préparée par des mains patientes, résonnera à l’unisson du plastron solide de son aimé. Les tourtereaux se vêtent avec soin : l’époux se pare, tant son harnachement requiert patience. Depuis Nozeroy, les futurs promis cheminent jusqu’à la cascade voisine, là où leur image est immortalisée – cette union pastorale et médiévale leur ressemble tant.
Les invités à la noce, arborant robes longues de velours, coiffes et tuniques d’apparat, rejoignent les fiancés. Le mariage est célébré, puis le banquet s’ouvre au creux d’une chapelle désacralisée. Les chopines, débordant de nectars gouleyants s’entrechoquent joyeusement, et l’on dégustera de riches terrines et des fromages onctueux à la mode de l’époque. Pendant qu’on se régale, saltimbanques et troubadours animent les tablées.
A la nuit tombée, un exotique cracheur de feu vient faire palpiter les étoiles, et les jongleurs émerveillent les petits, avant qu’ils ferment les yeux, tétine au bec.
Saut dans le temps : oui, tous les invités au mariage médiéval on joué le jeu jusqu’au bout, se sont costumés (le traiteur, un habitué, a prêté tout le nécessaire) et se sont laissés prendre à l’ambiance pastorale si poétique. Loin des clichés grossiers, le mariage médiéval a tenu toutes ses promesses, jusqu’au repas sans fourchettes ni serviettes, jusqu’à l’ambiance singulière de la chapelle. Le choc, ce soir-là, fut de revenir brutalement au XXIème siècle lorsque la musique électronique est sortie sans retenue des enceintes électrifiées : danser sur Rihanna en poulaines, on ne vit ça qu’une fois dans sa vie.
Merci Justine et Greg de nous avoir fait voyager dans votre univers, ce mariage restera longtemps gravé dans ma mémoire et dans mon cœur !