Elle est parfois drôle, la vie : elle fait et défait des trajectoires, croise et recroise des chemins. Cette mariée-ci, vous aussi vous l’avez déjà croisée ici.
Alors si son regard espiègle vous parle, dites-vous que moi aussi, il m’est plus que familier. Cette jeune mariée toute fraîche, je l’ai connue adolescente au milieu de ses frères chamailleurs, lorsque sa maman gardait mes propres enfants. La jeune fille sage est prête à se marier. Elle a beau ne pas exactement faire partie de ma famille, j’avoue être émue au moment de la voir devenir femme, et épouse.
Oui, elle est drôle la vie à jouer de ces entrelacs de trajectoires : un jour sa famille accueille la mienne, et aujourd’hui c’est moi qui entre dans la sienne.
Des entrelacs, encore, il y en a eu à ajuster sur la robe et l’habillage fut un moment cocasse et émouvant au creux de la chambre, un vrai moment de filles partagé par les trois générations, grand-mère, mère et jeune fille-bientôt-mariée.
Des regards qui se croisent, qui s’échangent et des mots muets qui traduisent l’émotion sous la canicule, j’en ai capturé aussi dans les yeux du jeune couple au moment du premier regard. Un peu d’ombre, un peu de fraîcheur avant de plonger dans le grand bain des festivités.
Pour ce mariage baigné de chaleur au cœur du mois de juillet, le château de Chapeau Cornu s’était paré de rose vif, accueillant les invités après les cérémonies à Bourgoin-Jallieu. Et enfin, parce qu’il n’était question que de regards qui se croisent, ces mariés opticiens avaient tout prévu pour leurs invités, les gratifiant de lunettes de soleil, roses bien entendu.